RRM (Roulot'ographe road movie)
La photographie, le médium de l’arrêt est souvent sollicitée pour appréhender le déplacement dans ma démarche artistique, outil qui pourtant, invite à contrer le rythme. C’est tout ce paradoxe que j’aimerai aussi souligner dans cette proposition de projet que de tenter d’aborder un tel sujet semblant en appeler à l’image en mouvement dans la lignée des road movies notamment, avec la photographie. Moi, qui s’y est attelée aborde ce sujet comme un moyen de produire des images et comme sujet d’étude en utilisant ma caravane reconvertie en camera obscura, le roulot’ographe. Je mets en oeuvre des tactiques afin de créer ou de recréer l’idée de temporalité, de mouvement, de cartographie, de narration au sein du travail multimédia. Je photographie avec ma caméra numérique à l’intérieur de ma camera obscura dans laquelle j’invite aussi des gens.
De ce travail de prise de vues en sténopé qui se projete sur des tissus surfaces non linéaire afin de produire une image à l’aspect irreélle, je reproduis ces images avec mon boitier numérique pour en faire devenir une succession narrative comme un film.
Photography, the frozen image/medium, is often sought to understand the movement in my artistic approach, yet a tool that invites to counter the rhythm. It is this paradox that I would also like to emphasize in this project proposal, as an attempt to address this issue by appealing to the moving image following the tradition of road movies, specifically with photography. I, who have tackled this issue, address it as a means to generate images and as a research subject using my caravan converted into a camera obscura, the "roulot'ographe". I use certain tactics to create or recreate the idea of temporality, movement, mapping, narration in the midst of multimedia work. I take photos with my digital camera inside my camera obscura, to which I also invite people.
From this work of shooting pinhole photographies, which are projected onto nonlinear surface tissues to produce a surreal-looking picture, I reproduce these images with my digital camera to turn it into a narrative sequence, just like a movie.
Nomadic village 2013 Cuges les Pins
Un village nomade est un laboratoire ou des artistes visuels se réunissent pendant deux semaines pour expérimenter de nouvelles façons de travailler autour de la mobilité. Klaus Maehring est l'initiateur de ces communautés temporaires qui ont eu lieu en Bulgarie 2009 et au nord de l'Angleterre avec Isis Arts en 2012.
Le Nomadic Village 2013 est accueilli par l’association tadlachance à Cuges qui Les Pins. Il existe une expression proverbiale du sud de la France qui revient à dire que Cuges Les Pins est au bout du monde. Le choix d’un lieu en marge n’est pas anodin. Changement, multiplicité, univers en circulation caractérisent le mode de production de l´art du déplacement. Le nomadisme est un mode de vie autant qu’un mode de pensée toujours en mouvement. Refusant de se fixer à un endroit, à une certitude les artistes nomades ne cessent de se croiser, de s´entrecroiser de former de nouvelles chorégraphies, de nouvelles topographies. La route donne forme à une diversité d´expériences qui ne peuvent être perçue en une seule fois. Les murs divisent, les routes se rejoignent.
La mouvance est une circulation, où il s´agit de faire passer de l´énergie autrement, c´est l'invention d´une vitalité et l´enthousiasme du chemin nouveau qui guide les artistes. Il s´agit d' un art d´adaptation aux contextes, aux changements, tout n´est ni prévu ni encadré,s´abandonner, improviser sont de mise. Les pratiques nomades brouillent les frontières entre les disciplines et chevauchent plusieurs domaines. Photographies, vidéos, sons, performances, installations, musiques, dialoguent. Le mélange des différents moyens d´expression comme la dimension multiculturelle est implicite chez les participants.
Ce village temporaire accueillera trente-cinq artistes venus de 17 pays différents. La plupart d’entre eux arrivent avec leurs unités mobiles pour vivre et créer une œuvre en contexte. Les maisons/ateliers des artistes nomades forment la structure du village autour du bus Steyr-Ikarus du Capitaine Klaus. Cet événement a pour but de créer une synergie entre l’art et le public et de l’inviter à prendre part au processus artistique. Le Nomadic Village est clôturé par la présentation des réalisations sous forme d’expositions, performances, films, interventions en contexte.
Nomadic Village 2013 fait partie du projet de participation citoyenne Nous serons tous d’ici qui engage la communauté d’agglomération du Pays d'Aubagne et de l'Etoile et Marseille 2013 capitale Européenne de la culture.